samedi 16 décembre 2006

Guitare au plancher


Yann Pusztaï a 25 ans et un idéal, vivre de sa musique. Il joue aujourd’hui dans un quartet avec lequel il se produit au Café K, à Paris, le 13 décembre. A deux jours de son concert, Yann revient sur ses débuts de guitariste, sur son expérience new-yorkaise et sur sa nouvelle vie de guitariste-étudiant.


Yann Pusztaï et la guitare, c’est une histoire qui remonte à quand ?
J’ai 13 ou 14 ans de guitare derrière moi. Petit, je faisais du piano, mais j’ai vite trouvé l’instrument rébarbatif et scolaire. Mon oncle était professeur de guitare, il m’a donc initié. Après le Bac, j’ai intégré l’école de musique ATLA. Plus je travaillais la guitare et le jazz, plus je le comprenais, et plus j’adorais.

L’année dernière, vous étiez à New York. Le retour à Paris est-il difficile ?
Soyons réalistes, New York, c’est un autre monde. J’y ai rencontré des grands guitaristes, comme Mike Sterne. J’ai d’ailleurs pris des cours avec lui. A Paris, c’est difficile de percer. La mentalité est davantage snob, le public est guindé. Aux Etats-Unis, c’est l’inverse, les gens sont décontractés. Il y a un vrai échange avec le public. Il y a des applaudissements après les solos par exemple. J’aimerais aller vivre à New York. C’était une expérience grandiose.

Aujourd’hui, vous faites des études de journalisme. Est-ce facile à concilier avec votre passion ?
J’aimerais vivre de la musique, c’est mon souhait. Pour autant, je ne me vois pas donner des cours toute ma vie. Et vivre de mon talent est aléatoire… C’est pourquoi je suis en Master de journalisme bilingue à la Sorbonne. Non pas pour écrire des articles sur la musique, non, ça c’est pour les musiciens frustrés (rires). J’ai choisi ce Master par facilité car je parle Anglais. Depuis le début de l’année, je ne joue plus que trois heures par jour. J’essaye d’être sérieux dans mes études. Je parviens quand même à me ménager un peu de temps pour avoir trois répètes par semaine avec mon groupe. C’est le minimum.

© Brice 2007

Aucun commentaire: